Homélie du Mercredi 2 juin 2021
9E SEMAINE ORDINAIRE B
"Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants " (Mc 12, 18-27).
Le Dieu d’Amour, Trinité de Personnes n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Source de vie, créateur de tout, il n’a pas créé la mort, il a créé l’homme pour qu’il vive.
Il n’est pas le Dieu des morts, car en Lui il n’y a que la vie.
Il n’est pas le Dieu des morts, car même morts sur la terre des hommes nous continuons de vivre en lui et pour lui.
C’est pourquoi il est le « Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Dès lors, dans notre vie comme dans notre mort nous lui appartenons.
Il est le Dieu des vivants. Sa gloire c’est l’homme debout, l’homme vivant.
Il est le Dieu vivant qui permet d’espérer contre toute espérance, redonne vie et remet sur le chemin du royaume. En son Fils ressuscité il a détruit la mort pour toujours. Avant de ramener Lazare à l’existence Jésus affirma : « Je suis la résurrection et la vie. » En conséquence, croire en Lui c’est prendre déjà le chemin de la vie éternelle.
Il est venu pour que nous ayons la vie en abondance. Par sa résurrection, il éclaire la route de notre marche vers le Père. C’est une consolation face à la mort qui dicte sans cesse sa loi et génère de nouveaux Sadducéens même parmi les chrétiens que nous sommes. Il nous arrive souvent de donner notre adhésion à des philosophies et doctrines pires que celle prônée par les interlocuteurs de Jésus dans l’évangile de ce jour.
Afin de ne pas nous égarer complètement, ouvrons nos cœurs, accueillons les paroles de Jésus, qui sont « esprit et vie », parce que paroles de vie éternelle.
L’erreur d’abord c’est de croire que la résurrection est un simple retour à la vie ; l’erreur c’est de penser aussi la résurrection en termes purement humains comme s’il s’agissait d’une simple réanimation ou d’une « ressuscitation » ; l’erreur enfin c’est imaginer à la résurrection revivre les mêmes expériences que dans la vie présente. La vérité est que la résurrection, œuvre de la puissance de Dieu est une vraie transfiguration, qui nous rend semblables aux anges. La vérité c’est que nos pauvres corps mortels seront changés en corps glorieux et donc revêtus d’immortalité.
Devant les Sadducéens décidés à ridiculiser la foi en la résurrection bienheureuse, Jésus dit explicitement : à la résurrection plus de mariage, plus d’époux et d’épouses, même si nous retrouverons nos corps, mais glorifiés.
Bref la résurrection nous fait vivre comme des anges en enfants de Dieu, et en enfants de la résurrection. En effet, « ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts, ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. » ((Luc 20, 35-36).
Que l’Esprit Saint nous aide à approfondir notre foi en la résurrection.
Le Livre des Actes en relatant le procès de Paul, parle d’un « certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie. » (Ac 25, 19). Voilà le fondement de notre foi. Nous sommes convaincus, qu’en Lui la vie éternelle a déjà commencé.
Alors, à la suite de Blaise Pascal, disons :
« Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, Dieu de Jésus Christ, que je n’en sois jamais séparé » Amen !
Père Régis KPLE.