Homélie du Lundi 17 mai 2021

7e SEMAINE DE PAQUES B


"Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. " (Jn 17, 16)

Le courage de la foi en Jésus nous rend vainqueurs du monde.

Dans la deuxième partie de la prière sacerdotale de Jésus méditée hier, Jésus priait ainsi : « Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. » (Jn 17, 16)

L’évangile de ce jour termine par cette phrase redoutable : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » ; c’est le dernier verset du chapitre 16, qui précède la prière sacerdotale au chapitre 17.

Toute la mission de Jésus sur terre, était de révéler au monde l’amour de Dieu, un Dieu qui a tant aimé le monde, qui s’est offert en sacrifice. Malgré les incompréhensions, les oppositions, les rejets, les trahisons, les reniements, Jésus a trouvé les moyens pour opérer notre rédemption. A la veille de son départ, qui n’est qu’une autre forme de présence, il nous « livre » le monde, il remet le sort du monde entre nos mains. Le monde est le lieu où se joue notre destin à la suite de Jésus notre Maître puisqu’il nous offre l’occasion de vivre la foi, la charité et d’éprouver notre espérance. Mais le salut du monde dépend aussi de nous, de notre témoignage de foi, de notre engagement, de notre capacité à déjouer les pièges du tentateur et de notre prudence à nous éloigner sans cesse du Mauvais.

Nous aurons donc à vivre à notre façon la réalité de « l’heure » de Jésus, l’heure de la croix. Ce moment crucial, moment d’épreuve a provoqué chez les disciples la dispersion et le sauve-qui -peut etc. Pour notre part, il nous arrive souvent de cacher délibérément notre identité chrétienne, à cause des biens de ce monde, notre soif de pouvoir et de l’avoir, il nous arrive parfois de vouloir nous sauver tout seuls, par nous-mêmes. Souvenons-nous de cette parole de Jésus, « en dehors de moi vous ne pouvez rien faire. »

Le but poursuivi par Jésus n’est pas de nous effrayer, mais de nous donner l’assurance de sa grâce, de sa présence. En effet, il a parcouru ce chemin avant nous. C’est en Lui que se trouve la vraie paix, qui est la force des chrétiens devant toute adversité : « Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. » Et si déjà nous commencions à souhaiter cette paix à notre prochain, à notre voisin de quartier, à notre collègue de bureau, à notre époux, à notre épouse à la suite du psalmiste : « je dirai paix sur toi ! » (Ps 121, 8)

Dieu n’est pas seul, le chrétien non plus. C’est pourquoi, nous devons redire chaque jour comme Jésus, « je ne suis pas seul, Dieu est avec moi ».

Alors, toi qui désespères de la vie, toi qui es au bord d’un naufrage, toi qui n’en peux plus, toi qui es fatigué de la vie, de ce monde. Le Seigneur Jésus-Christ te dit aujourd’hui qu’il y a de l’espoir pour toi. Il s’approche de chacun de nous, il nous dit personnellement : « Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde ». La victoire de Jésus est aussi la nôtre.


Père Régis KPLE